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OMC Mandelson demande l'implication de Bush pour sauver le cycle de Doha

Le commissaire européen au commerce Peter Mandelson a demandé l'implication personnelle du président américain George W. Bush pour sauver les négociations dans le cadre du cycle de Doha de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), actuellement dans l'impasse, dans une interview publié lundi par le Times de Londres.

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"Nous sommes sur le fil du rasoir, a souligné M. Mandelson qui doit rencontrer lundi à Washington la représentante américaine au Commerce, Susan Schwab, tandis que le président de la commission européenne, Jose Manuel Barroso, doit s'entretenir avec le président Bush. "Il faut que nous obtenions l'engagement personnel du président Bush parce que l'accord ne peut se faire que sous son autorité", a-t-il ajouté. Les négociations lancées à Doha en novembre 2001 ont été suspendues l'été dernier en raison d'un blocage sur la question de la réduction des soutiens internes des Etats-Unis à leurs agriculteurs. MM. Barroso et Mandelson devraient demander, lors de leurs entretiens à Washington, aux Etats-Unis de réduire leur subventions annuelles à l'agriculture de 23 à 15 milliards de dollars en échange en contrepartie d'une suppression supplémentaire des droits de douane de l'Union européenne, a affirmé le quotidien britannique. M. Mandelson avait appelé samedi à un "nouvel engagement politique" de l'UE et des Etats-Unis pour relancer le cycle de Doha. "Nous sommes entrés maintenant dans une phase, où il y a une petite fenêtre de tir jusqu'à Pâques, pendant laquelle l'aboutissement des pourparlers sur le commerce mondial est possible", avait-il ajouté.

L'UE estime qu'il y a une chance de relancer les négociations de Doha après l'entrée en fonction du nouveau Congrès américain passé sous contrôle démocrate et avant la présentation en mars d'une nouvelle loi d'orientation agricole (Farm Bill) aux Etats-Unis. Ne pas le faire "signifierait un gel (du cycle de) Doha au moins pour une année, jusqu'au mandat du prochain président (américain), ce qui veut dire qu'il s'agirait d'un délai de trois à quatre ans à partir de maintenant", a souligné M. Mandelson dans l'interview au Times. "Et même une relance à ce moment là ne serait pas une manière rapide et facile de procéder parce que la confiance des pays en développement dans le système multilatéral serait sérieusement diminuée", a-t-il encore estimé.

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